Si nous avons su éviter que la crise de 2009 ait des conséquences trop désagréables pour la plupart des pays développés, la stratégie de dévaluation compétitive mise en oeuvre par les Etats Unis, le Royaume Uni et le Japon, entre autres, ont eu des conséquences très graves sur les économies des pays émergents : troubles, voire émeutes, en Turquie, et graves difficultés en Russie ou au Brésil.
Remettre en cause le statut exorbitant des juges d'instruction a été un crime majeur contre la bien-pensance : volonté de museler, d'étouffer, d'échapper !
Pourtant, autant qu'il m'en souvienne, les principaux scandales judiciaires qui ont défrayé la chronique, depuis le notaire de Bruay-en-Artois jusqu’à Outreau, ont eu pour cause l'obstination déraisonnable d'un instructeur, juge et enquêteur, obstiné, sur de ses intuitions et sourd à toute contradiction ou mise en garde. Sans que les contre-pouvoirs, chambre de l'instruction ou juge des libertés, semblent pouvoir enrayer le processus.
Cette technique politicienne a fait le succès de Bill Clinton, a été très utilisée par Nicolas Sarkozy et est mise en oeuvre aujourd'hui par notre président.
De quoi s'agit-il ? Lorsqu'on n'a rien à dire et surtout lorsque l'on atteint des pics d'impopularité, on organise une communication tonitruante sur l'un des thèmes favoris de son opposition, bien sur sans aucune intention de passer à l'acte ou seulement de manière cosmétique.
Le résultat est imparable : l'espace médiatique est saturé par "le virage"," la conversion"... L'opposition embarrassée ne peut renier ses propres idées et demande des preuves en insistant sur l'absence de mesures concrètes. Suivant les sensibilités des uns et des autres, on insiste soit sur un aspect soit sur l'autre, ce que les médias décrivent comme de la division devant la magnifique manœuvre, ce qui entretient le buzz....
...
Livre de M. Alain Laurent aux éditions "les belles lettres"
Comme souvent dans ce type d'ouvrage, le ton polémique inutilement agressif m'agace un peu et ne facilite pas la lecture. Mais la lecture permet de balayer (superficiellement) un de ces sujets où l'idéologie gagnerait à s'enrichir d'un peu de pragmatisme. Malheureusement aucun fait ou donnée quantifiée ne vient cadrer le débat.
La première partie, très critique, rappelle le lien historique et séculaire entre solidarisme(nous sommes conditionnés par notre histoire personnelle et notre condition sociale
) et socialisme. On y présente donc l'opposition entre les thèses "rétributives" ( nous sommes libres et responsables de nos actes; les transgressions violentes doivent être punies)
et solidaristes. Ces dernières ont clairement les faveurs de l'auteur.
Depuis Thucydide, chacun sait quoi penser des populistes et autres démagogues : Ils cultivent les passions, qui prennent le pas sur la raison qui devrait guider nos choix politiques, et nous entraînent vers l’abîme.
Avec son interpellation de François Fillon "bonne chance à qui veut être élu en France en prônant les 35 heures payées 39", en moquant le désir de tenir un discours de vérité, Nicolas Sarkozy a clairement choisi son camp.
A chacun d'entre nous maintenant de choisir le notre !
 |
Les éruptions successives dans les pays du pourtour méditerranéen comme dans nos sociétés "avancées", doivent nous dit-on beaucoup aux nouvelles formes de communication, rendues possibles par les réseaux sociaux : Nous verrions apparaître de nouvelles formes de révolte civile, qui grâce à ces réseaux contourneraient les corps intermédiaires discrédités. |
Il est toujours surprenant de voir à la télévision des syndicalistes vociférants, se glorifier d’empêcher une restructuration ou une fermeture de site. Ils sont pourtant bien placés pour savoir qu'aucune manifestation n'a jamais interrompu une fermeture de site.
